• Maison 062 Voilà un mur, et je dis mur ; et tandis que je prononce ce mot, je le vois blanc, et j'ajoute blanc.*
    Voilà a le mérite d'être clair.

    * Mémoires historiques et philosophiques sur la vie et les ouvrages de Denis Diderot, par J.A. Naigeon, Paris, 1821, p. 285

    Maison 062
    2008, acrylique et poils de barbe sur toile, 27 x 22 cm


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  • Maison 066 Maison 066, 2008, stylo bille sur papier peint vinyle, 33 x 33 cm

    Je n'ai jamais peur à la maison.
    Valentine Goby

    Je n'ai pas de rubrique Un bon livre peut-être*, en voici un néanmoins bon livre : Qui touche à mon corps je le tue**.
    D'une aube à l'autre, les vies croisées de Marie, faiseuse d'anges, dans l'attente de son exécution, Lucie, femme avortée sur la table de chevet de laquelle on a disposé un bouquet de persil et Henri, bourreau qui cherche dans les yeux des assassins la souffrance des victimes.
    Donner la vie, donner la mort. Au plus proche des corps – odeur, toucher – le roman est servi par une écriture précise et rythmée. Ce n'est pas gai, je le concède. Ce n'est pas non plus un plaidoyer, mais on mesure au-delà du récit la générosité et le courage des femmes – et quelques hommes – engagées dans le combat pour la libéralisation de l'avortement.

    * Chez biloba.
    ** Valentine Goby, Qui touche à mon corps je le tue, Gallimard, 2008




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  • Maison 007 Dans les travées du Monoprix, Christophe s'est entièrement déshabillé avant de se servir en vêtements neufs. Interpellé par les vigiles du magasin, il a été obligé de se remettre nu pour rendre le fruit de son larcin avant de suivre les policiers.
    « La prison est ma maison principale,» a-t-il déclaré au tribunal.
    Un an de prison, dont six mois avec sursis.



    Source : Igor Bonnet, journal Ouest-France, éd. Sarthe, 6.12.08

    Maison 007
    2008, acrylique sur papier

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  • Maison 059 Des meuniers ivres se trouvoient dans le cabaret de la maison rouge, sur la route de Wambaix, en même temps que le maréchal-des-logis de gendarmerie, M. Dreux, et un gendarme qui l'accompagnoit. Tout à coup, sans aucune altercation préalable, l'un de ces meuniers lance un pot à la tête du gendarme qui allumoit sa pipe et qui tombe sans connoissance. Les autres meuniers se précipitent alors sur M. Dreux, qui alloit remonter à cheval, s'emparent à l'improviste de son sabre et lui en portent plusieurs coups dont l'un a atteint une artère à l'épaule droite.*

    C'est rouge et le moment de lire sur la Toile de l'un les poèmes de l'anthologie rouge.

    Ou pour qui préfère le genre romanesque – tous les rouges sont dans la nature et il en abuse – : le Meunier hurlant, de Arto Paasilinna.


    * L'Ami de la religion, journal ecclésiastique, politique et littéraire, tome 85, Paris, 1837, p. 333.

    Maison 059, 2008, acrylique sur papier vinyle, 33 x 33 cm

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  • Maison 012 Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, écrit à sa fille :
     « Je vous assure aujourd'hui que je me porte fort bien ; je me suis baignée un peu à la Sénèque : j'ai sué fort gracieusement, et peut-être même que je prendrai encore une douche ou deux avant de partir, pour finir toute contestation.»*


    Maison 012
    2008, acrylique sur toile
    22 x 30 cm
    (œuvre appelée à être recouverte, profitons-en)

    * Lettre à Madame de Grignan. Vichy, 19 septembre 1671

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  • Pour Christine qui fait danser...
    – Les chaises ?
    – Les chaises, les vélos, les valises... Deux chaises dont une timide.

    Deux chaises Deux chaises, années 1980 (?), monotype à l'encre d'imprimerie

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  • Maison 022 Une femme entre dans la nuit.



    Maison 022
    2008, acrylique sur toile, 22 x 30 cm


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