• Maison 011 On voit toujours dans sa maison la chaise sur laquelle il aimait à s'asseoir.*

    Au risque de lasser, une autre maison : la numéro 011 dans la série en cours.** La chaise est sortie de la Chambre de Van Gogh à Arles.***


    * Collin de Plancy, Dictionnaire critique des reliques et des images miraculeuses, tome troisième, Paris, 1822, p. 24

    ** Maison 011
    2008, acrylique et collage sur toile, 14 x 22 cm

    *** Le titre est emprunté à un poème des Contrerimes de Paul-Jean Toulet (ci-dessous).


    En Arles


    Dans Arles, où sont les aliscams,
    Quand l'ombre est rouge, sous les roses,
          Et clair le temps,

    Prends garde à la douceur des choses,
    Lorsque tu sens battre sans cause
          Ton cœur trop lourd ;

    Et que se taisent les colombes :
    Parle tout bas, si c'est d'amour,
          Au bord des tombes.


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  • Maison 001 On la kiffe bien cette baraque.*


    Au risque de lasser, une autre maison : la numéro 001 dans la série en cours.**


    * Pierric Bailly, Polichinelle, P.O.L, 2008, p. 121
    ** Après la 008, présentée il y a deux jours (Laissé pour compte).

    Maison 001
    2008, acrylique sur toile, 22 x 30 cm


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  • Maison 008 Détournons l'attention du lecteur.*
    Occupé à démêler la règle de grammaire** énoncée ci-dessous, il* sera moins enclin à porter un regard critique sur la maison ci-contre qui fait cependant ma fierté.***

    Cette maison que j'ai laissé bâtir trop près de la mienne m'incommode beaucoup.
    Ces hommes se sont laissé battre.
    On ne pourroit pas dire : J'ai laissé la maison bâtir. Ces hommes ont laissé eux battre.
    Dans tous ces exemples  le verbe laisser signifie permettre, souffrir, ne pas empêcher.
    Remarque. Le participe laissé, suivi d'un verbe actif, peut quelquefois être précédé de son complément direct, comme si l'on disoit en parlant d'une femme : on l'a laissée battre son enfant ; c'est-à-dire  on a laissé elle battre son enfant. Alors le participe doit s'accorder avec ce complément.
    Les deux règles du participe laissé découlent clairement du principe que nous avons déjà établi pour les participes suivis d'un infinitif.
    Quand le nom représenté par le pronom relatif peut devenir le sujet du verbe à l'infinitif, le participe laissé
    doit s'accorder avec ce nom : les enfants que vous avez laissés jouer.
    Mais si le nom dont le relatif tient la place, ne peut être le sujet du verbe à l'infinitif, le participe laissé ne doit point changer : la maison que vous avez laissé bâtir, etc.

     
    * Je n'écris plus lectrice/lecteur, elle/il pour alléger le style, mais chacun/chacune est invité-e à lire avec les yeux de son sexe – si je puis me permettre –.
    ** Charles-Constant le Tellier, Grammaire françoise à l'usage des pensionnats, Paris, 1823
    *** Maison 008, 2008, acrylique et crayon sur papier, A4

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  • Veillottes sous la pluie Reprise d'une toile plus grande. Détruite. La chose est rare.
    Avec un peu d'imagination, on peut voir, sous la pluie, des veillottes, ces petits tas de foin déjà rencontrés sur ce blog (Ciel pas très bleu).

    Pour le titre, un soupçon de Georges Brassens :
    Mais, foin des délices de Capoue !
    C'était mon père criant : « Debout ! Vains dieux, tu vas manquer la messe ! »
    (Le Fantôme)




    Veillottes sous la pluie, 2006, acrylique sur toile, 30 x 40 cm

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  • Nu dans le pré
    En marge d'une étude du Déjeuner sur l'herbe de Manet.
    – Ce n'est pas comparable !
    – Ai-je dit que ça l'était ?

    À propos de marges – et de l'étude de Jean Wirth et collaborateurs sur les Marges à drôleries des manuscrits gothiques (Droz) –, les dessins dans les marges des manuscrits gothiques étaient certainement destinés à lutter contre l'ennui que provoquent, chez des dames ignorant le latin, les longues prières de l'office.*

    * Tu m'étonnes ! (commentaire personnel)
    Source : revue l'Histoire, n° 335, d'octobre 2008, numéro spécial consacré à Picasso. Très intéressant éclairage sur les rapports entre art et histoire.

    Nu dans le pré, 1995, acrylique sur carton, 39 x 30 cm

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  • Avec des si Avec des si Avec des si

    Radiographies, scanners, IRM appliqués à la toile ne révèlent rien des couches inférieures.
    En attendant, dessinons des bouteilles de gaz.

    Bouteilles de gaz




    Les variations sur Avec des si résultent de modifications de la luminosité, du contraste, de la saturation et autres bidouillages sur la couleur réalisés avec Photoshop.




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  • Avec des si On peut attendre de l'artiste qu'il ait pensé son œuvre. Là : non.
    Grand repentir sur un corps amolli, mal installé dans l'espace. Noyé dans ce qui peut ressembler à une bouteille.*
    (Je connais un lecteur qui va triturer l'image dans son logiciel de traitement d'icelles pour en révéler la face cachée.)


    * Selon l'Encyclopædia Universalis, le repentir désigne une modification apportée à une peinture. Il implique un travail beaucoup plus important que celui d'une simple retouche.
    – Ça !


    Avec des si
    septembre 2008
    acrylique sur toile
    80 x 100 cm

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