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Plus de 700 romans pour cette rentrée littéraire. On sait bien qu'on ne les lira pas tous et que des perles vont échapper à la sagacité des critiques. Je reviens aujourd'hui sur un petit ouvrage (96 pages seulement), paru en 1955, Fabrique spéciale de Produits vétérinaires.
L'argument est simple : les animaux de la ferme tombent malades les uns après les autres, et le bon docteur Adrien Sassin met au point les médicaments qui vont sauver nos amis. On est tenu en haleine jusqu'au dénouement final, d'autant que le traître est souvent au-dessus de tout soupçon, ainsi "le crapaud attaque le cheval, l'âne et le mulet" (p. 43) ou encore "le muguet des bois est un poison pour les canards et les oies" (p. 71). On est confronté aux mondes de la drogue : "avec la main droite, enfoncer vivement l'aiguille entre chair et peau, en piquant sous les doigts de la main gauche" (p. 17) ; du sexe : "avec les doigts légèrement huilés, introduire une bougie, toutes les huit heures, dans la cavité vaginale" (p. 53) ; de la violence : "on saisit avec le pouce et les deux premiers doigts de la main gauche l'un des testicules" (p. 75).
Les descriptions sont précises et le style alerte dans une langue soignée. Pour être complet, l'ouvrage est subtilement servi par un illustrateur qui sait suggérer.
illustration : douve du foie (p. 32) – fig. 5 : une rédie très grossie, remplie de cercaires ; fig. 6 : un cercaire libre (Il ne le restera pas longtemps grâce au bon docteur A. Sassin.)
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Après la Niña, une assidue lectrice me suggérait, il y a peu, de présenter les autres caravelles de Christophe Colomb. Voici la Santa Maria, mouillée dans un petit port espagnol. Et à propos de mouillettes, une question qui me hante.
Espagne – 2005
Doit-on l'œuf de Colomb à la Belle-Poule ?
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Avec un peu de recul, mais oui : punaise !
Et un poème, tiré du Tintamarre du 2 novembre 1856, dont on me dira des nouvelles.
Vœu d'une punaise
Si j'étais, ô mon adorée,
Punaise à la robe dorée,
S'établissant dans ton taudis ;
Je te verrais la nuit, sans voiles,
Et tes yeux, comme des étoiles,
Me montreraient le paradis !
Je pourrais, sans être indiscrète,
Tous les soirs, quittant ma retraite,
M'aller blottir dans ton rideau
Jusqu'au moment plein de délices
Où j'irais goûter les prémices
D'un amour pur dans ton dodo !
A. HutinMutin, l'Hutin !
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Une partie de dames
quand l'écriture ébauche l'envers
de la vie
un ordinaire de l'absence*
C'est une autre partie que vient d'engager Anne-Lise Blanchard, assignée en résidence en Russie.
Claude Vercey nous alerte sur sa délicate situation dans Attestation pour une poète en danger (ID 284) sur le blog Décharge.
* Anne-Lise Blanchard, Anonyme euphorbe, éditions les Carnets du dessert de lune, 2009
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J'essayais un nouvel appareil à saisir la nature sur le vif quand un misérable insecte est passé dans le champ. Punaise !
Photo mystère – septembre 2010
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St-Malo beau port de mer – une photo de Nina
Touristes croisés sur la jetée, appareil photo au bout du bras tendu. À quelques pas derrière, des épouses :
– Je ne peux pas faire une seule photo parce que l'appareil est toujours trois ou quatre mètres devant !
Autres photos de Nina :
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Montsûrs (53) – juillet 2010
« Des milliers d'années ont dû s'écouler avant que quelqu'un ne s'étonne de la couleur du ciel.»*
* Peter Pesic, D'où vient le bleu du ciel – la réponse des sciences à la question des arts, Vuibert, 2009
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