• Carte postale Il a bon dos le baudet.

    – On allitère ?

    – Eh oui ! À l'image d'Augustin de Piis*, dans L'Harmonie imitative de la langue française :

    Souffrez qu'Aliboron clopinant, ricanant,
    Et bravant le bâton d'un maître chagrinant
    Ouvre une large gueule et s'évertue à braire.

    N'entend-on point dans ces vers, les hi-hans ?

     

     

    * Dès demain, je reviendrai vers Augustin de Piis qui, en son temps, m'en a fait une très bonne.


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  • À lire la conclusion de l'Abbé Cane, on ne m'enlèvera pas de l'esprit que Cane soit un nom de plume, même si le vocabulaire utilisé relève de l'ecclésiastique :

    « Nous verrons cette fourche au Salon* du Cycle. En attendant que tous ceux qu’elle intéresse aillent la voir ou demandent des renseignements complémentaires chez le fabricant, Fouilleul, 17, Cours de Vincennes. Nous sommes à peu près sûrs qu’ils l’adopteront et béniront le nom de l’inventeur, M. de Loma, qui peut se vanter d’être un des bienfaiteurs du cyclisme. »

     

    Fourche de Loma

     

     

    Remerciements :

    – gallica.bnf.fr, pour l'article de Gil Blas ;

    les silos, maison du livre et de l'affiche, Chaumont, pour la réclame de la fourche de Loma ;
    – l'ami qui m'a envoyé la carte de Toulouse-Lautrec, pour les trois billets que j'en ai tirés.

     

    * À propos de salon, je serai au Marché de la Poésie, place St-Sulpice (Paris 6), pour une signature d'Urticantes et État de chaises, sur le stand des éditions Vincent Rougier (503), le vendredi 13 juin, en début d'après-midi.


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  • Imaginer, comme Claude dans son commentaire d'hier,  que j'allais masquer sous l'annonce de la pompe Simpson, le fatal coup de pompe de Tom Simpson dans le Ventoux : fallait pas manquer d'air !

     

    Fourche de Loma Je saurai rester succinct. Tout sur la pompe Simpson se résume à ces deux lignes dans l'édition du 9 décembre 1896, de Gil Blas : « M. Spoke m'a montré une nouvelle pompe portative, très puissante et d'une disposition fort pratique. La pompe Simpson obtiendra un vif succès, cela n'est pas douteux.» C'est signé l'Abbé Cane. Cane doit être un nom de plume.

     

    Néanmoins, pour que n'ayez pas à regretter votre visite, je vais partager mes nouvelles connaissances vélocipédiques. C'est toujours signé par l'Abbé Cane – décidément, ce nom doit être un nom de plume, mais peut-être l'ai-je déjà dit.

    « Qui n’a pas vu, sur les murs de Paris, l’originale affiche du peintre espagnol Ribéra, représentant un gros homme réjoui et fumant sa pipe tout en pédalant avec sécurité sur sa bonne bécane, tandis qu’un gringalet le regarde, portant piteusement sur son épaule sa bicyclette qui vient de se casser à la tête de fourche ?
    Et qui, non plus, n’a pas été témoin – ou même victime – de cet accident vraiment trop fréquent, la rupture de la fourche de sa bicyclette ?
    Eh bien, cyclistes, lisez l’affiche en question, et vous verrez que le gros homme réjoui répond au gringalet piteux qui semble lui demander comment il se fait que sa fourche résiste :
    " Oui, mais moi, j’ai une fourche... de Loma ! "
    Puis, si vous êtes soucieux de votre existence, procurez-vous aussi une fourche de Loma.
    »

     

    (à suivre)


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  • Publicité Toulouse-Lautrec

     

    Détail Je reçois une carte postale de Toulouse-Lautrec. Bien sûr que ce n'est pas lui qui m'écrit – on ne se connaît pas – mais c'est lui qui a dessiné. Et là, franchement, il ne s'est pas appliqué. Observons ci-contre et attentivement ce détail.

    Il l'a mise où, Henri – c'est son petit nom –, la cuisse du cycliste de droite ?

    On dirait, comme dans la publicité suivante, une retouche ratée de photoshop !

     

    Retouche

     

     

    Demain, tout sur la pompe Simpson. Ne changez pas de chaîne.


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  • Carte postale

     

    Une carte de Normandie !* On sait rire dans le bocage !

    Elle a fait naître cette réflexion : Si André Breton, le poète, est né Normand, Gérard Lenorman est-il né Breton ?

     

    * Note du blogueur

    Pour la tranquillité de cette honorable famille, les prénoms ont été changés.


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  • Vœux

    Art postal

     

    Des cartes de vœux reçues, en voici une qui affichait ses intentions dès l'enveloppe. Ainsi vont les poètes.

     

    En contrepoint, un poème de Paul Éluard*.

     

    LE DROIT LE DEVOIR DE VIVRE

     

    Il n'y aurait rien

    Pas un insecte bourdonnant

    Pas une feuille frissonnante

    Pas un animal léchant ou hurlant

    Rien de chaud rien de fleuri

    Rien de givré rien de brillant rien d'odorant

    Pas une ombre léchée par la fleur de l'été

    Pas une joue fardée par un baiser joyeux

    Pas une aile prudente ou hardie dans le vent

    Pas un coin de chair fine pas un bras chantant

    Rien de libre ni de gagner ni de gâcher

    Ni de s'éparpiller ni de se réunir

    Pour le bien pour le mal

    Pas une nuit armée d'amour ou de repos

    Pas une voix d'aplomb pas une bouche émue

    Pas un sein dévoilé pas une main ouverte

    Pas de misère et pas de satiété

    Rien d'opaque rien de visible

    Rien de lourd rien de léger

    Rien de mortel rien d'éternel

     

    Il y aurait un homme

    N'importe quel homme

    Moi ou un autre

    Sinon il n'y aurait rien.

     

     

    * – Est-ce lui qui t'a écrit ? demanderont les faux naïfs.

    Le poème est extrait du recueil Le Livre ouvert (1941)


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  • Parmi les cartes de vœux reçues, celle-ci ne pouvait voyager anonymement tant on reconnaît la patte – c'est marrant de dire la patte pour la main ! – de Thierry. À retrouver sur PJTG.

    Cette linogravure a été tirée chez Jacques Renou, à l'atelier de Groutel, avec la complicité de Pascal Juhel. À propos de Pascal, avez-vous vu son beau nouveau site (juhelpascal.wix.com/pascaljuhel) ?

     

     

    Vœux


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